MOHAMED-ABDI Kamansha

Consultations

Je propose différents types de consultations en fonction du public avec lequel je suis susceptible d’être amenée à travailler. Ci après, je vous présente en trois parties un développement plus conséquent des consultations que je pratique: d’abord, les consultations au cabinet (pour adolescents, adultes, et couples), puis les consultations à domicile (pour personnes âgées et leur entourage) et enfin les consultations à distance. 

En espérant que l’une d’entre elles saura vous convenir et répondre à vos attentes concernant le travail que vous souhaitez entreprendre. 

  1. CONSULTATIONS AU CABINET

  • Thérapie de l’adolescent

Définie comme une phase de changements, autant physiques que psychiques, l’adolescence se ressent autant comme une « crise », par les conflits qu’elle peut induire avec l’entourage, qu’une phase de « transition » vers une certaine autonomie à venir.

Les raisons qui amènent un adolescent à vouloir commencer une thérapie sont multiples et diversifiées: conflits et opposition trop omniprésents dans le cadre familial, difficultés scolaires et/ou relationnelles, la manifestations d’affects puissants (angoisses, stress, agressivité) qu’il est complexe pour l’adolescent de pouvoir apprendre à gérer seul, ou encore, des questionnements personnels sur la vie et l’orientation qu’on souhaite lui donner… pour ne citer que celles-ci.

Concernant la thérapie en elle-même, il me semble crucial pour l’adolescent de se créer un espace de parole, qui s’échappe de la dite « emprise parentale ». Que la demande de thérapie soit faite par un parent inquiet, ou par l’adolescent lui même, mon premier travail de thérapeute sera de créer une relation de confiance avec lui, afin qu’il puisse considérer pleinement l’importance de ces moments d’échange. Une présence neutre et extérieure aux cocons familial, scolaire et amical offre à l’adolescent la voie à ses propres cheminements psychique, idéique et critique sur ce qu’il ressent. Par ailleurs, entreprendre une thérapie s’entend dans une volonté consciente et inconsciente de questionner la solidité de ses acquis et de ses capacités, dont les enjeux psychiques peuvent être déterminants pour son avenir d’adulte.

Le cadre thérapeutique doit véritablement permettre à l’adolescent de pouvoir se construire un espace à lui, qui lui est dédié, pour une découverte de soi et où il peut lui être possible d’apaiser les conflits internes et externes qu’il ressent et s’apporter un mieux être psychique.

En ce sens, ce type de thérapie doit être la plus autonome possible: il sera reçu en premier et nous définirons ensemble le travail à mener. Le besoin étant, je ne recevrais ses parents qu’avec son accord.

  • Thérapie de l’adulte

La thérapie pour adulte, je l’entends sous deux formes distinctes mais qui peuvent se rejoindre en fonction du désir évolutif du patient. Je propose de la thérapie dite de « soutien », et une thérapie plus profonde, communément appelé une analyse. 

Que cela soit à la faveur d’un événement de vie particulier ou d’un mal-être plus global, la psychothérapie de soutien vise à offrir un espace de parole sur une problématique relativement bien identifiée. Une thérapie de soutien s’axe essentiellement sur le présent, l’actuel de la vie sociale, familiale et/ou professionnelle de l’individu, sur ses émotions, un sentiment de perte de confiance en soi ou dépréciation, de doutes… En thérapie de soutien, il s’agit avant tout de vous soutenir dans vos difficultés diverses et vous conduire  à une dynamique de compréhension des différentes causes qui entravent votre désir d’aller mieux. Cette première identification des problématiques ressenties et la prise de conscience de leurs influences est déjà un pas thérapeutique. C’est une thérapie qui se veut manifestement plus soutenante et plus « active », qu’une thérapie analytique. La thérapie de soutien peut être relativement rapide en fonction des problématiques qui sont abordées. Mais elle est peut aussi constituer une ébauche d’un travail sur soi plus conséquent et profond, ouvrant ainsi la voie par exemple à une thérapie d’orientation analytique. 

La psychothérapie analytique tend à aller plus loin dans la compréhension de soi. Elle est de toute évidence un travail qui demande plus de temps et d’investissement personnel, pour obtenir davantage de réponses à son mal être personnel ou ses questionnements. Elle est une exploration interne de soi, qui permet de pouvoir aborder et traiter des souffrances plus anciennes et souvent mises sous silence quant à leurs origines, associées à des symptômes répétitifs et gênants, dont il nous est compliqué de se défaire. Retenez que le symptôme fait sens, il n’est pas là « par hasard », il vient traduire un compromis (qui peut être contraignant) entre deux parties contradictoires de nos éprouvés psychiques. L’enjeu n’est pas de le faire disparaitre d’emblée, mais de comprendre ses manifestations et d’identifier la source psychique qui a fait émerger ce symptôme. Comprendre peut ne pas être mince affaire, car ce processus sous entend aussi de devoir lutter contre ses mécanismes psychiques inconscients, et laisser une place à l’écoute d’une certaine vérité sur soi même, et les articulations diverses de notre psyché. En cela, une psychothérapie analytique peut être longue, mais elle se veut soutenante et bienveillante dans cet accompagnement de l’exploration de soi. En s’accordant cette interprétation progressive du (des) symptôme(s) et de son origine, il est possible de pouvoir s’en délester, et d’obtenir un mieux être psychique véritable et durable.

         – Demande de psychanalyse.

Les motifs et cheminements qui conduisent à aller consulter pour une psychanalyse se présentent sur un large éventail de possibilités.

Dans certains cas, la psychanalyse peut se proposer au patient, des suites d’un premier travail opéré en psychothérapie; elle s’envisage alors pour lui faciliter l’accès à d’autres aspects de son travail thérapeutique engagé. En ce sens, la psychanalyse est un autre prisme d’approche des contours et du contenu de la vie psychique, elle se défait des échanges en face à face pour laisser pleinement place à l’expression de la vie interne du sujet face à lui même.

Mais, l’envie de faire une psychanalyse se présente aussi, comme quand on souhaite entreprendre une thérapie. Cette idée est animée par exemples, par le fait qu’on réalise que nous faisons face à des difficultés complexes à surmonter seul, ou par volonté personnelle de vouloir explorer son monde interne afin de se découvrir davantage. Elle ne demande pas d’avoir été suivi auparavant, mais elle relève d’un choix personnel de thérapie, la « cure par la parole ».

La demande d’une psychanalyse ne requiert pas de dispositions préalables, hormis de parler la même langue que son psychanalyste. Elle est donc accessible à tous, cependant, je précise qu’elle n’est pas faite pour tout le monde dans la mesure où elle exige un certain rapport à la parole et à la vérité. Je rappelle par ailleurs, que l’enjeu de la psychanalyse pour l’analysé est de pouvoir se libérer d’obstacles (réels, imaginaires et fantasmatiques) qui l’empêchent de pouvoir vivre pleinement sa vie. Le travail analytique repose véritablement sur la qualité de la relation entretenue avec son analyste: il est fondamental que vous sentiez votre analyste disponible, bienveillant et à votre écoute, pour entamer votre cure dans les meilleures conditions. Une cure analytique décline plusieurs phases dans l’introspection qu’elle induit, tantôt exaltante et satisfaisante, tantôt perturbante et déconcertante… C’est pour cela que la relation avec votre analyste reste essentielle à votre exploration psychique de vous-mêmes. Vous devez sentir que votre parole peut être pleinement libre et reçue.

En outre, je rappelle que la psychanalyse n’a pas la vocation de « guérir », mais d’apprendre à vivre plus en adéquation avec ses désirs et donc avec soi même. Si elle est menée à bien, l’analyse offre au patient des réajustements psychiques afin d’opérer une transformation existentielle et durable. Au fur et à mesure des séances s’engage la phase d’analyse où s’élabore par la parole et dans la relation avec l’analyste, les différents éléments qui constituent l’histoire singulière du patient.

Il est vrai que d’entreprendre une analyse prend du temps. cette cure suggère en ce sens diverses étapes psychiques de déconstruction, (re)construction et réajustements, qui mettent du temps à s’élaborer et se consolider pleinement. Cependant, tout sujet n’abandonne pas par simple volonté (et en peu de temps), ce qu’il a parfois mis toute une vie à mettre en place (rapport au monde, aux autres, ses interprétations et ses mécanismes de défense psychique). En cela, la cure analytique avance à la vitesse du patient et au temps et l’espace accordés à la cure dans sa vie. C’est un paramètre que vous devez prendre en considération lorsque vous débuter une analyse et pour pouvoir en apprécier ses bienfaits.

  • Thérapie de couple

Tout comme la thérapie individuelle, elle est une démarche répondant au désir de s’affranchir d’une souffrance, d’une certaine détresse… 

Manque de communication, conflits, insultes, arrivée d’un bébé, infidélités sont tout autant de facteurs qui peuvent contribuer à mettre à mal une relation de couple. Bien que la thérapie de couple soit généralement envisagée pour des couples « en crise », elle peut également aider les couples ayant de légers problèmes de communication ou des disputes fréquentes, ce qui perturbent malgré tout leur quotidien. D’ailleurs, très souvent dans ce cas, quelques séances suffisent à pouvoir redynamiser le couple. 

Il est donc erroné de penser qu’il faut nécessairement être au bord de la rupture pour envisager de consulter.

La demande d’une thérapie de couple se cristallise autour d’une volonté conjointe pour les partenaires, de renouer le lien et donner du sens à la valeur de leur couple. Il en va de l’implication de chacun des partenaires du couple, individuelle et collective pour que la thérapie puisse véritablement fonctionner : c’est même l’élément fondamental.

Ainsi la thérapie en couple est un espace dédié au couple pour faire cette analyse de leur relation et de ce qui la constitue. Elle brasse autant ce qui y est épanouissement, que ce qui peut y être cause de souffrance. Le thérapeute les accompagne dans l’exploration des profondeurs de la relation afin de démêler les principaux problèmes qui se jouent. La thérapie est un moyen d’identifier un/des problème(s) et de trouver une solution adaptée et durable. Il s’agit aussi de réintroduire une communication et une écoute plus saines afin de dénouer des noeuds possiblement pathogènes pour apporter progressivement un nouvel essor à la relation. Dans cette optique, l’enjeu est alors de comprendre pour chacun des partenaires, comment se sont constitués ces nœuds et quels en sont les impacts dans le quotidien du couple. L’analyse du couple passe également par la compréhension des symptômes (amenés généralement sous la forme de plaintes et de reproches) et leurs articulations et impacts au sein du fonctionnement du couple et de l’individualité de chacun des partenaires. 

Enfin, je précise que la thérapie de couple n’a pas pour but d’éviter la séparation « coute que coute » mais plutôt de trouver la solution la plus adaptée au couple qui l’entreprend. En cela, si au détour de la thérapie se profile la rupture, l’analyse peut permettre au couple de se séparer de manière plus sereine, en évitant toute rancœur, agressivité ou haine entre les deux partenaires. Même si cette issue peut effrayer, et cela se conçoit, ne pas consulter par peur de la séparation n’empêchera pas d’y aboutir si rien n’est entrepris…

         2. CONSULTATIONS A DOMICILE

Proposer ce type de suivi thérapeutique aux personnes âgées dépendantes notamment, présente de nombreux avantages; non seulement pour la psychothérapie en elle même, mais aussi pour la personne qui en a besoin.

En effet, le premier avantage de la consultation à domicile est l’absence de déplacement pour la personne âgée. En fonction de ses facultés mentales et physiques, il peut être complexe pour une personne âgée et/ou dépendante de quitter seule son domicile. L’idée même de se déplacer dans un lieu inconnu peut être vécu comme décourageant et/ ou anxiogène.

De plus, la demande d’aide auprès de ce public est très souvent formulée par l’entourage, l’aidant, et non pas par la personne âgée elle même; à juste titre, en fonction d’un état psychique qui se détériore, ou simplement du fait qu’une personne âgée n’a pas toujours connaissance de ce type de soin alors qu’elle peut en ressentir le besoin. Lui demander de se déplacer alors qu’elle n’en est pas l’instigatrice, peut lui donner le sentiment d’être dépossédée de son libre arbitre et ne favorise pas d’emblée un climat thérapeutique de confiance.

C’est aussi autour de cette demande particulière, que pour une personne âgée, rester dans son cadre de vie, son environnement évite non seulement une certaine appréhension et/ou frustration, mais favorise une meilleure ouverture au dialogue et à l’acceptation d’une mise en place du soutien psychologique. Au cours des différentes interventions qui ont lieu à son domicile, la personne âgée devient actrice de sa prise de rendez-vous thérapeutique: nous choisissons ensemble, le moment le plus adéquat à ce type de soin.

Enfin, Le cadre de vie de la personne âgée peut également être un membre à part entière de la thérapie. Il s’y mêle reviviscence de souvenirs, d’anecdotes, d’histoires et de croisements de vie dans un même lieu et il devient le terreau fertile pouvant alimenter autant de nouvelles stimulations cognitives que le contenu psychique et physique de sa thérapie. L’environnement devient alors le support et le vecteur des associations libres du patient.

En outre, lors de ce type de suivis, j’attache une importance particulière au fait que le patient mais aussi l’aidant puissent avoir chacun des entretiens individuels, tout deux étant protagonistes du bon déroulement du travail thérapeutique à engager.

Ma pratique

Comme dans tout type de suivi thérapeutique, une neutralité bienveillante et une écoute attentive des attentes et désirs de chacun demeurent. Dans ce cadre particulier, j’opte pour une approche davantage intervenante afin de favoriser une relation thérapeutique qui se veut étayante et dynamique pour susciter une potentielle nouvelle appétence relationnelle autant chez la personne âgée que chez l’aidant.

  • Auprès de personnes âgées

Il est aisé de concevoir l’idée selon laquelle, comme à chaque période de la vie, sont convoquées les grandes problématiques spécifiques de la condition humaine. Celles-ci conjuguent les représentations que le sujet construit et investit lui-même, et s’inscrivent d’une part dans l’axe du narcissisme et d’autre part, dans le champ des expériences et des représentations qui relèvent de l’axe objectal. La traversée du vieillissement est une aventure singulière qui s’entend en termes de changements et de rites de passage. Il peut mettre à rude épreuve le narcissisme et la qualité de ce dernier, car il met en en jeu l’identité du sujet vieillissant (qui voit son corps changer et ses capacités intellectuelles et idéiques diminuer).

Par ailleurs, si le vieillissement appartient au temps linéaire de la vie, il doit aussi être appréhendé au regard de l’intemporalité de l’inconscient, constituant la source vive et dynamique de la vie psychique de chacun. Si elle ne peut s’y réduire, l’expérience du vieillissement est immanquablement marquée du sceau de la perte et d’une mise à l’épreuve de l’appareil psychique à la traiter. Les pertes peuvent être des plus variées au cours d’une vie: perte d’un être cher, perte ou diminution des capacités physiques ou psychiques, perte d’une activité professionnelle, perte d’un logement et d’une façon générale, perte d’un état d’équilibre entre psyché et soma. Dans certains cas, ces pertes deviennent source d’angoisse en plus de porter atteinte à l’image de la personne vieillissante avec son cortège de blessures narcissiques. L’importance d’un suivi thérapeutique peut se lire entre ses lignes, face à une dépréciation trop grande de la personne âgée envers elle même.

Le travail thérapeutique auprès de cette population offre différentes approches. Il se conçoit bien évidemment sur le versant des renoncements successifs que le vieillissement induit, mais il s’axe aussi sur une valorisation de ce qui « reste » : un esprit, un intellect, une certaine mobilité, une présence, une histoire de vie. Plus simplement aussi, le travail thérapeutique s’entend comme une remise en sens et en ordre d’un parcours et d’une histoire. Ce travail montre ses bénéfices sur les personnes âgées, pour l’appétence narcissique qu’il suscite. De même, travailler sur la question du renoncement, induit une volonté personnelle du patient à devoir réaménager ses assises face à une réalité différente de ce qu’il pouvait espérer. Cette prise de conscience est un renfort pour l’aider à apprendre progressivement à composer une nouvelle vie avec des données que le patient n’a pas forcément choisies au départ. Le travail thérapeutique est ce travail de deuil et d’acceptation de ce que la personne a été, et peut être aussi de ce qu’elle espérait être. Ce réaménagement s’effectue dans un déploiement psychique lent, susceptible de répétitions, de stagnation et de régression. Mais c’est un travail psychique qui peut amener petit à petit de nouveaux repères, et prendre en considération les nouvelles coordonnées de sa propre consistance et cohérence. Il peut être alors une véritable contribution à un « mieux vieillir », surtout quand il est décidé dans un maintien à domicile.

  • Auprès de l’aidant.

S’il est clair que la personne dépendante a besoin d’être aidée psychologiquement, je prends soin également d’être attentive aux aidants. Ils font partie intégrante du quotidien d’une personne âgée et leur proposer une écoute particulière est indispensable selon moi, au bon fonctionnement du suivi thérapeutique à domicile.

Il m’a souvent été donné de rencontrer des aidants pouvant être épuisés moralement, ou dépassés par la situation dans laquelle ils se trouvent. En effet, la personne aidante n’est pas toujours préparée aux différentes fonctions induites par ce statut, ni à l’accompagnement physique et psychique qu’une personne âgée dépendante nécessite. Travailler sur la relation aidant/aidé est donc un levier puissant quant au suivi thérapeutique d’une personne âgée qu’il ne faut pas négliger ou écarter. L’aidant fait très souvent face à des situations plus ou moins difficiles à gérer d’un point de vue émotionnel et psychique.

Solitude, culpabilité, travail de deuil difficile, sentiment d’impuissance, sont régulièrement des ressentis que je décèle dans leurs discours. C’est pour cela que ma fonction et ma présence en tant que psychothérapeute auprès de l’aidant est tout aussi primordiale: je lui permet d’avoir un espace d’échange et un temps à lui. S’il le désire, il peut y trouver une écoute et un lieu où trouver un soutien à son quotidien parfois traduit comme « étouffant » et douloureux.

Lorsque cela est possible, j’offre la possibilité à l’aidant de venir à mon cabinet, afin d’opérer non seulement une coupure physique mais aussi psychique à son quotidien.

En dernier lieu, grâce à nos échanges, l’aidant m’offre également un autre prisme quant à mon travail thérapeutique auprès de son parent. En fonction aussi de l’état physique et mental de la personne âgée, l’aidant prend également le rôle de « conteur » d’une vie. Il me raconte le parcours de son parent, il offre alors une voix à une vie, une personnalité, et m’apporte une aide plus que précieuse quant à l’ajustement de mon travail auprès de son parent. Ce point particulier m’amène à la dernière partie de ce travail thérapeutique que j’effectue à domicile.

  • Auprès de personnes ayant une maladie neuro-dégénérative et troubles apparentés

Au cours de ma pratique, il m’est également arrivé de travailler auprès de personnes âgées présentant une maladie neuro-dégénérative (type Alzheimer, Parkinson), ou porteuse d’une démence. Je souligne que les frontières entre les différentes formes de démence ne sont pas nettes et les formes mixtes sont fréquentes. Il existe de nombreuses formes de démence, la maladie d’Alzheimer étant la forme la plus commune et serait à l’origine de 60-70% des cas (selon l’OMS).

La démence est un syndrome, généralement chronique ou évolutif, dans lequel s’observe une altération de la fonction cognitive (capacité d’effectuer des opérations de pensée), plus importante que lors du vieillissement dit « normal ». Elle affecte la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, le langage et le jugement. Une détérioration du contrôle émotionnel, du comportement social ou de la motivation accompagne souvent les troubles de la fonction cognitive.

Il serait faux de dire que la démence n’est pas une maladie difficile à gérer. La famille voit un être cher changer, se transformer. C’est une maladie invisible et imprévisible qui épouse les formes de l’être tant aimé. Elle induit un travail de deuil particulier d’une personne qui disparaît un peu plus chaque jour, alors que son corps lui, reste vivant. L’âme subsiste mais il est parfois complexe d’interagir avec elle au point que cela devient difficile de croire qu’elle survit encore sous cette pathologie. Dérangeante et stigmatisante, la démence est ce langage à l’orée du nôtre, mais elle est un enseignement au-delà des douleurs qu’elle suscite.

La démence est non seulement cette maladie qui attaque toutes les formes de liens, mais les difficultés de communication liées aux troubles de la personne doivent faire l’objet d’une prise en charge plus particulière. La démence, d’un point de vue psychanalytique, se comprend comme cette maladie du lien, où elle vient de manière manifeste, désunir tout ce qui fait de l’être humain un être social : comportement modifié et inadapté, perte progressive de son histoire, de son identité, de l’environnement familial et du monde, en somme, de ce qui nous constitue…

La démence enferme petit à petit celui qui la porte dans un monde psychique archaïque, primaire, et il n’est alors possible d’(inter)agir avec la personne qu’en se proposant comme environnement bienveillant, soutenant et réconfortant, sans pour autant avoir des signes et manifestations aussi visibles qu’il peut être légitime d’en espérer…

La thérapie s’entend ici par le fait de signifier une présence bienveillante et sécurisante auprès de la personne démente, qui se défait des échanges verbaux classiques. La parole reste bien évidemment, mais elle est corrélative d’un comportement qui se veut thérapeutique. Une clinique du présent, ajustable et modulable, une clinique par le geste, la présence, le silence parfois et la patience. Et si la démence attaque les liens, la démarche psychothérapeutique se place dans cet interstice: c’est au thérapeute, sur différentes strates d’agissements de redonner lien, sens, et conduction à ces manifestations afin de remettre en lumière l’humain derrière la démence. En effet, dès qu’il est possible d’observer et de comprendre ces états psychiques, on découvre que la vie psychique y est bien plus présente qu’on le suppose ou s’en défend initialement. Elle ne s’exprime plus par des voies traditionnelles, mais les mémoires affective et sensorielle restent et demeurent présentes. Dans ces cas de figure, mon travail s’oriente sur un établissement de liens entre différentes parties de la psyché de la personne démente, afin d’apporter une potentielle nouvelle communication entre elles. Offrir également une meilleure compréhension de l’état psychique de la personne démente à son entourage, et apporter à ce dernier des possibilités et des outils pour « mieux vivre » et comprendre cette situation au quotidien.

Si vous êtes dans une de ses situations, autant personne âgée, qu’aidant, accompagnant de personnes âgées, je suis disposée à vous aider dans cette étape de votre vie. Un premier contact téléphonique ou par email est bien évidemment possible afin d’établir ensemble vos attentes et besoins, et voir si mon approche peut vous aider à affronter cette situation difficile. Vous n’êtes pas seul

        3. CONSULTATIONS A DISTANCE 

J’entends ce cadre de travail thérapeutique particulier avec différentes conditions que je vais énumérer ci après. Si vous entrez dans ce type de situation, je serais donc ravie de pouvoir amorcer un premier travail d’analyse avec vous. 

Tout d’abord je ne me défais pas des fondements de la « cure par la parole ». C’est pour cela que je ne pratique pas par exemple, la cure dite par mail, ou par écrit. Pour ce type de pratique, je vous conseillerais donc de trouver un autre confrère qui la pratique si c’est ce que vous souhaitez comme approche.

Ensuite, la thérapie en ligne peut être un outil à privilégier, lorsque une personne souhaite entamer un travail, mais n’ose pas (encore) se déplacer en cabinet (pour cause d’hypocondrie ou de phobie sociale,  manque de confiance, peur du regard des autres, porteur d’un handicap avancé etc…). 

Par ailleurs, je la conçois pour des personnes désireuses d’entamer une analyse mais qui, faute d’un emploi du temps professionnel chargé, ou en déplacement régulier, ne peuvent se déplacer aisément, malgré le désir impérieux d’échanger sur leurs maux. Dans ces deux situations, j’envisage la thérapie en ligne comme une amorce à un travail en présentiel dans un futur qui reste à déterminer ensemble face aux problématiques qui vous taraudent.

Ce face à face, je l’admets progressivement soit à mon cabinet, constat également d’un certain progrès face à des problématiques énoncées (comme l’hypocondrie, phobie sociale), soit à domicile, pour des personnes isolées, dépendantes ou handicapées. J’appréhende donc la thérapie en ligne comme un prélude, une ébauche d’un travail sur soi; je ne la substitue nullement à un travail de cure dit « classique ». 

La cure psychanalytique ou la psychothérapie analytique agissent par la parole, ce qui exige un processus de coprésence. Dans ce contexte, une thérapie en ligne ne peut être qu’une solution temporaire. 

Je pratique donc la thérapie en ligne, via Skype, WhatsApp video, et dans certains cas par téléphone. 

Je vous invite donc à me partager votre projet thérapeutique par mail, afin de convenir d’un premier rendez vous en ligne.